Pierre Dao regrette l’absence d’ Yvan Mainini lors de son intervention car l’échange d’opinions aurait pu être intéressant. Il affirme ensuite le soutien de la Ligue Nationale de Basket à l’équipe de France. Il aime le plan d’ Yvan Mainini car il implique plus la ligue et les clubs. « Il est indispensable que l’équipe de France soit bonne pour que le basket français marche et que les télévisions suivent » rappelle M. Dao.
Une formation d’élite…
Il s’attarde sur la formation rappelant que celle-ci n’est pas forcément à son gout : « il faudrait un grand coup de balai car la formation en France n’est pas très bonne, on a la même formation depuis 15 ou 20 ans ».
Il pose ensuite la question : « si les joueurs évoluant dans la ligue américaine n’étaient pas en équipe de France, l’équipe de France pourrait elle être suffisamment compétitive ? ». Pierre Dao n’est pas persuadé que les joueurs issus du championnat français présents en équipe de France cet été avaient le niveau international.
Vient ensuite le problème de l’INSEP, hébergeant les joueurs français en devenir qui reste une bonne école de basket, mais pour « quelques joueurs ». « Les autres joueurs vont dans des centres de formations, ils sont prêts de 340 à évoluer dans ces centres » poursuit Pierre Dao.
« La ligue dépense pas loin de 10 millions d’euros pour la formation. Mais le rendement reste faible. Prenons l’exemple du club de Nancy, club de Pro A ; il a investit 600 000€ depuis 3 ans dans la formation, résultat sur ces 3 dernières années aucun joueurs n’est passé pro. Il y a donc un réel malaise. Ne vaut-il donc pas supprimer les centres de formation et faire de la formation élitique » annonce Pierre Dao. « Pourquoi ne pas imaginer de supprimer les centres de formation sauf pour les clubs qui veulent le garder et créer des inter centres ?» s’interroge-t-il.
« On est en mesure d’imaginer la Pro B comme une passerelle des jeunes espoirs ayant peu de jeu en pro A. Cela permettrait aux jeunes de s’acquérir pendant 2 ou 3 ans aux exigences du haut niveau » soutient Pierre Dao. « On peut évoquer une autre alternative qui serait de mettre en place un système de double licence. C'est-à-dire que le joueur appartenant à un club de Pro A puisse jouer avec son club formateur mais aussi avec un club de niveau de la nationale 1 ou 2. C’est le système qu’utilise l’Espagne. En France, les jeunes sont formés pour faire des résultats à court terme dans les équipes nationales de jeunes à la différence de l’Espagne, qui, elle forme des futurs champions pour son équipe nationale sénior. Nous on pense à être champion d’Europe cadet ou junior. Ce n’est pas la même mentalité ». Un message fort vient donc d’être lancé : « si on a un plan équipe de France compétitif, toute la formation doit être axée sur cette équipe de France ».
Puis, Pierre Dao pose le problème du nombre de clubs de Pro B qui ont de réels ambitions de clubs professionnels : « Dans la ligue vous avez au total 20 clubs sur 34 qui ont la volonté d’être de vrais structures professionnels, d’où la dilution ». Frédéric Forté l’interrompt et pose la question sur le nombre de clubs en Pro A qui souhaitent être champion…
Quotas des joueurs en France
La grande majorité des joueurs français évoluant à l’étranger n’ont pas forcément 
un niveau supérieur aux joueurs de l’équipe de France mais en revanche pourraient augmenter le niveau de la Pro A. « Un joueur qui a le niveau pour jouer en équipe de France doit avoir le niveau pour jouer avec les quotas français, de plus la majorité des autres championnats ont les mêmes quotas, le problème n’est donc pas sur ce point » conclue Pierre Dao.
Intervention Jacques Monclar
Jacques Monclar affirme ensuite : « il y avait moins de chômeurs dans mes promotions au centre de formation quand j’avais la casquette d’entraîneur car ils étaient reclassés en national. Mais ce qui m’insupporte le plus aujourd’hui ce sont les jokers médicaux »
Le débat dérive ensuite sur le cas Parker à ses grands débuts. Après avoir reçu sa formation à l’INSEP, il prend la direction du Paris Racing ou durant la 1ère année il ne rentre sur le parquet que quelques minutes par match. La 2ème année, il joue en moyenne 35mn par match et l’année suivante, il prend la direction du club de San Antonio ou il y découvre la NBA. Selon Frédéric Forte : « les coachs doivent prendre des risques en faisant confiance et en lançant dans le grand bain des jeunes joueurs ». 
Jacques Monclar ajoute : « avoir 2 américains d’un niveau supérieur dans une équipe peut être une réelle valeur ajoutée. En revanche, ce qui fait le plus mal c’est de voir un croate de 38 ans faire des bouts de matchs, plutôt que de lancer un gamin sur le parquet ». L’ancien international pose ensuite : « malheureusement  beaucoup de clubs font de la formation pour recevoir des subventions. Ces subventions vont aller à 90% pour l’équipe professionnelle et les 10% restant pour la formation ».
Enfin, les anciennes gloires du basket français s’interrogent sur la non implication des anciens grands joueurs français, « il serait intéressant que  les anciennes gloires du basket renvoient l’ascenseur aux nouvelles générations en proposant leurs services à la Ligue, aux clubs… » s’interroge Frédéric Forté. « C’est peut être qu’il y a eu un raté quelque part, on ne leur a pas donné envie » note Jacques Monclar.