jeudi 26 février 2009

CSP Limoges (4/4) : Stéphane Ostrowski



Nous avons eu le plaisir de nous entretenir avec Stéphane OSTROWSKI, l’homme au 204 sélections en équipe de France, qui aujourd’hui est responsable marketing du Limoges CSP.Il forme avec le président Frédéric FORTE et le directeur général Wilfried DUCHEMIN, le socle du club et participe activement au développement du Limoges CSP.

S. Ostrowski jouit d’une excellente réputation dans le milieu du basket, et a laissé de très bons souvenirs aux connaisseurs. Son passé de joueur facilite son travail de relation publique et lui ouvre plus facilement les portes des sociétés.


Le quotidien du responsable marketing du CSP Limoges

Le club est considéré comme une marque. Les titres remportés, les joueurs prestigieux qui ont foulé le parquet de Beaublanc, l’engouement populaire qu’il suscite, en font un club historique dans le paysage sportif français. La stratégie de développement marketing du club repose évidemment sur ce postulat de départ.
En effet, pour développer le département sponsoring du club, S Ostrowski utilise cet argument commercial : « le CSP Limoges a un vécu glorieux, mais a connu également d’autres moments plus difficiles avec la liquidation judiciaire de 2004. Les partenaires nous ont suivi ou rejoint grâce à notre projet, mais aussi grâce au palmarès du club ».
Il ajoute même que « les entreprises se positionnent dans la continuité avec nous, elles souhaitent vivre le renouveau de l’intérieur en étant acteur du développement du club. C’est aussi le moyen pour certaines d’entrent elles de transmettre leurs valeurs à travers leur engagement avec le CSP Limoges ». Il est évident qu’une entreprise partenaire du club depuis de nombreuses années, va se servir de cette fidélité pour communiquer auprès de ses clients.
Le développement d’une stratégie de partenariats est évolutif en fonction du niveau dans lequel l’équipe évolue, des résultats sportifs et des ambitions du club. « Le tarif pour un partenaire est différent entre la Pro A et Pro B pour des raisons de visibilités notamment ».

Les prestations marketing du CSP Limoges
Le CSP Limoges commercialise ainsi différentes prestations comme la panneautique, sponsors maillots, parrainage d’un match, Loges VIP, places privilèges, développement du merchandising, et bénéficie également d’un réceptif avant et après les matchs.
« La panneautique est un outil stratégique pour les sociétés en terme de visibilité. Elle peut être annuelle, ou simplement ponctuelle. Nous avons par ailleurs optimisé le nombre de sponsors sur le maillot... »
Le rôle du responsable marketing du club est donc de vendre l’ensemble des prestations du club et trouver également de nouvelles idées pour faire venir encore plus de public, avoir de nouvelles ressources financières et entretenir l’image du club.
Les clefs de la réussite du développement marketing du club s’expliquent également par l’individualisation des offres proposées. En effet, les prestations de relation publique ou d’hospitalité sportive comme les loges ou les places privilèges sont vendues en fonction des besoins du partenaire. « Certaines entreprises ne veulent pas s’afficher dans les loges, donc on leur donne des places en conséquences. Certaines sociétés préfèrent payer plus en achetant plusieurs places privilèges au lieu d’une loge, car l’image extérieure que l’on renvoie lorsque nous sommes en place privilège ou en loge est totalement différente. Certains chefs d’entreprise signent des contrats qui se négocient à quelques centimes près. Ils veulent dégager une image de simplicité tout en conservant l’ambiance et une certaine qualité de prestation ».

Fidéliser nos partenaires pour notre développement de demain

A la différence de certains sports, le basket français ne dispose pas de ressources financières grâce à la répartition des droits TV. Les clubs de football par exemple sont très dépendants de ces droits TV pour établir leur budget. Au basket, seuls les collectivités locales et les partenaires privés apportent leur contribution financière afin de développer les clubs.
A Limoges, S Ostrowski précise « nous cherchons à devenir moins dépendant des collectivités locales. Nous développons nos partenariats avec les sociétés afin de maitriser notre budget sur le long terme ».

Pour ce faire, il est essentiel d’améliorer sans cesse la qualité des prestations tout en respectant les contraintes budgétaires. « Nous cherchons à améliorer la qualité de notre réceptif avant et après les matchs. Nous avons par exemple installé cette année des écrans plats dans le village partenaires pour créer une ambiance et aussi apporter une nouvelle forme de visibilité à nos partenaires ».

Le CSP Limoges s’apparente à une grande famille. « Nous cherchons à fidéliser nos partenaires et développons de nouveaux moyens de communication avec eux ». En effet, lors de chaque match à l’extérieur, les partenaires reçoivent l’évolution du score en direct sur leur portable par sms.

Demain, le club de Limoges aura besoin d’un nouvel outil de travail pour son développement. La salle historique de Beaublanc est certes chargée d’émotions, mais elle devient obsolète par rapport aux besoins marketing du club. C’est d’ailleurs un mal dont souffre la France par rapport à ses voisins européens. Mais grâce au développement du naming, à l’intensification des partenariats privés, combinés à l’ambition du club de retrouver le sommet de l’Europe laisse penser qu’une nouvelle salle pourrait voir le jour à Limoges dans un avenir proche.

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samedi 14 février 2009

CSP Limoges (3/4) : Eric Sarrazin

Voici la 3ème partie de notre rencontre avec le Limoges CSP où nous avons eu le plaisir de rencontrer Eric Sarrazin, directeur régionale du groupe GDF SUEZ et président du Business Club CSP Entreprises. Cette rencontre a permis de mieux cerner les enjeux des partenaires et les raisons de leurs engagements avec le club de Limoges.


GDF SUEZ, nouveau géant énergétique européen, représente près de 200 000 collaborateurs sur le territoire national dont 8000 dans la région du Limousin. Le groupe doit faire face à deux principaux concurrents, EDF et Véolia, présents depuis 40 ans dans cette région.

Le Limoges CSP, chargé d’histoire, représente la région du Limousin et devient ainsi un outil stratégique pour de nombreuses sociétés. M Sarrazin, passionné de basketball, soutient le Limoges CSP depuis de nombreuses années : «le sport fait partie intégrante de notre stratégie de développement. Nous voulons être un véritable acteur régional en soutenant le Limoges CSP».

Partenaire du limoges CSP : un outil d’image efficace

Il est important de dissocier deux formes de partenariats. « Certaines sociétés investissent pour gagner en visibilité par l’intermédiaire des différents supports de communication (sponsors maillot, programmes d’avant match, panneaux, flyering…). D’autres préfèrent utiliser les prestations du Limoges CSP pour féliciter et valoriser les membres de leur entreprise en leur offrant par exemple des places pour un match. Les loges sont aussi un moyen de rencontrer un client dans un cadre convivial et différent ».

Etre partenaire du club entre également dans une véritable stratégie de développement pour chaque société. La présence de GDF SUEZ au club permet de « se rapprocher des collectivités locales ». Ceci est particulièrement vrai le jour de match, où chaque partenaire est invité à la réception VIP à l’issue de la rencontre. Cet espace convivial permet de développer son réseau de connaissances et de promouvoir l’image de sa société auprès d’autres acteurs économiques de la région.

L’investissement des partenaires au Limoges CSP

Une réelle relation de confiance s’est instaurée entre le club et les partenaires privés. Sous l’impulsion du président Frédéric Forte, le Business Club CSP Entreprises a été créé. Cette association regroupe l’ensemble des partenaires du Limoges CSP et prend une part active dans le développement du club grâce à sa présence au Conseil de Surveillance de la SASP Limoges CSP.
Les partenaires privés ont un droit de regard sur la gestion du club ; ainsi ils se sentent investis, écoutés et acteurs du Limoges CSP. Un atout supplémentaire pour améliorer la relation club / partenaires. M Sarrazin précise : « la création du club partenaire a permis de fédérer les valeurs autour du club en regroupant partenaires et équipe dirigeante et ce pour un objectif commun, faire évoluer le club sans cesse. D’ailleurs nos objectifs en terme de développement marketing sont identiques».

Enfin, l’ambition de l’équipe dirigeante de faire remonter le Limoges CSP vers l’élite et d’écrire une nouvelle page de son histoire, nous laisse penser que le groupe GDF SUEZ intensifiera sa collaboration avec le club dans les années à venir.

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samedi 7 février 2009

CSP Limoges (2/4) : Wilfried Duchemin

2ème partie de notre rencontre avec les dirigeants du CSP Limoges, Wilfried Duchemin, directeur général du club depuis 2007, nous parle de sa fonction et de sa passion.

Après avoir débuté sa carrière de dirigeant dans le club d’Evreux, Wilfried Duchemin est contacté par F.Forte. C’est sans aucune hésitation et avec une certaine excitation qu’il accepta le poste de directeur général du CSP Limoges. Pour lui c’était un honneur de travailler dans le plus grand club français.
Qu’est ce qu’un directeur général d’un club de basket ?
Tout le monde peut être directeur général d’un club de basket mais tout le monde ne peut pas être un grand directeur général. Ce que nous a montré et dit W. Duchemin pendant notre séjour notamment sur le sport business, le développement vers l’Entertainment, nous laisse à penser qu’il en est un, il fait partie de ses gens qui sont constamment à la recherche de la perfection.

Pour lui : « L’organisation est la clé de la réussite. Il faut gérer à la fois le quotidien, les projets et développements futurs et faire face à tous les imprévus qui surviennent. Un directeur général doit être capable de prendre les devants, d’agir plutôt que de réagir. Cependant s’il s’agit de réagir, il se doit de le faire dans la seconde. Un club de basket doit fonctionner comme une entreprise mais également doit jouer un rôle social important, être très impliqué dans le tissu socio-éducatif local. C’est pour cela que le CSP mène de nombreuses actions d’intérêt général en direction des personnes handicapées, des scolaires avec les clubs de la région et qu’il est devenu le 1er club éco responsable. »

Aujourd’hui pour que le CSP grandisse encore, il faut la Pro A. Mais sur ce point, le directeur général reconnait que lorsque la rencontre débute le samedi soir, il ne peut plus agir, c’est aux joueurs de faire le job. Lui se doit de les avoir mis dans les meilleures conditions extra sportives possibles « pour qu’ils ne pensent qu’au terrain, au basket ».

Le fait d’être en Pro B, ne l’empêche pas de travailler sur différents sujets avec pour objectif constant de développer le club. Par exemple, Il mène de nombreuses actions pour augmenter l’affluence dans la salle et remplir le stade : « 3 600 spectateurs de moyenne sur 5 500 possibles, c’est bien mais ce n’est pas suffisant, je serai satisfait lorsque je serai obligé de refuser des gens à l’entrée du stade, quand Beaublanc sera plein à craquer et que pour des raisons de sécurité, ces spectateurs ne pourront pas rentrer ».

Redevenir un grand club…

Voilà les objectifs de W.Duchemin et pour y arriver il ne faut pas se contenter « du bien ou du très bien, il faut tendre vers l’excellence. Il faut attacher une grande importance au petit détail, c’est ce qui fait la différence entre un club et un grand club de basket, c’est aux petits détails que l’on reconnait les grandes maisons !»

Quand nous sommes rentrés dans les locaux du CSP, dans son antre, nous avons ressenti la passion qui anime l’entourage du club. W.Duchemin dit : « Ma passion est mon métier et mon métier est ma passion ». Tant que cette philosophie règnera au sein du CSP, le club ne pourra qu’évoluer et retrouver la gloire.

Etre passionné par son métier mais rester humble…

Quand on pose la question à W. Duchemin des risques d’être directeur général d’un club, il nous répond simplement avec son coeur : « On se doit d’être tout le temps disponible 7j/7j, 24h/24 même pendant les congés surtout estivaux (période de négociation avec les joueurs et agents) donc il y a un risque de négliger sa vie privée et oublier sa famille, de faire aussi subir à ses proches la contrariété que peut causer le résultat négatif du week-end ».

Une phrase pourrait résumer parfaitement l’état d’esprit du directeur général du CSP Limoges : I feel good...

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vendredi 6 février 2009

Saint Parker : notre sauveur ?

Tony Parker (photo Basket News), notre frenchie national, l’un des meilleurs meneurs de jeu au monde, viens d’investir dans le club de l’ASVEL et devient le vice président du club.On est en droit de se poser différentes questions, choix de cœur, choix marketing ou simple investissement ?

Lors de notre article sur l’avenir des clubs français en Euroleague, nous évoquions le cas de l’ASVEL et son projet de grande salle. Un infrastructure qui pourrait lui permettre d’obtenir un des sésames donnant droit quasiment à vie à la compétition reine du basket européen !

Grâce à son image de stars du basket mondial Tony Parker, l’idole des jeunes du basket français, va surement réussir à attirer des financements et permettre ainsi au club de l’ASVEL de se développer et de construire une salle digne d’un grand club de basket européen.
Dans le très bon hors série de Basketnews, Parker dit s’être engagé dans le seul club de basket français capable de devenir un grand d’Europe : « Mon but, ça n’était plus seulement de rentrer dans un club pour y rentrer, mais de bien choisir pour essayer d’intégrer un club ayant une vraie chance de devenir l’un des meilleurs en Europe. Voire de devenir un candidat sérieux à une NBA Europe le jour où David Stern la lancera. C’est pour ça que, depuis quelques temps, je suivais de loin le projet de l’ASVEL, qui m’apparaissait de plus en plus comme un club suffisamment structuré pour pouvoir prétendre à ça. En plus, sans parler de mon arrivée, ils vont avoir une grande salle et certainement la Licence A d’Euroleague. Et enfin, j’avais toujours eu pour projet, avec Nike, de lancer une académie de basket. Un peu à l’image de ce qu’a fait Beckham dans le foot. Une sorte de mini INSEP, un grand centre de formation à l’échelle européenne. Et comme, là aussi, l’ASVEL travaille sur un projet qui va dans le même sens, nous allons pouvoir faire avancer ça très vite et lancer un grand centre d’entraînement en France. »

Le meneur des Spurs est l’AS de cœur du basket français. Entre ces mains reposent l’avenir des clubs français en Euroleague, tout comme il y repose l’avenir de l’Equipe de France lors du tournoi de qualification pour le championnat d’Europe au mois d’août prochain…

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mercredi 4 février 2009

CSP Limoges (1/4) : Frédéric Forte

A quelques heures du match entre Limoges et Antibes, Frédéric Forte, ancien meneur de l’Equipe de France de basket, nous a reçu à Beaublanc, salle historique du CSP Limoges, club dont il est le président depuis 2004.


Petit retour en arrière pour mieux situer le club de Limoges dans le paysage sportif


Le CSP Limoges pèse 9 titres de Champion de France, de nombreuses coupes nationales. Et surtout, le club fait partie du cercle très fermé des équipes vainqueurs des 3 Coupes européennes, c’est-à-dire la Coupe Korac, la Coupe des Coupes, et bien évidemment la prestigieuse Euroleague remportée en 1993 avec dans ses rangs un certain Frédéric Forte.

Durant les années 80 et le début des années 90, le CSP écrit son histoire et marque de son emprunte le basket français. Mais au lieu de surfer sur la vague du succès, Limoges commet certaines erreurs au niveau de la gestion du club, tant au niveau sportif que financier.

Ainsi, les premières grosses difficultés pour le club éclatent dès la fin des années 90. Frédéric Forte souligne par ailleurs que tous les grands joueurs qui ont porté haut les couleurs de la ville, ont vécu un divorce difficile avec le club. Des joueurs comme Richard Dacoury, plus grand palmarès du basket français, ont quasiment tous été écartés du club avec pertes et fracas.

Le CSP Limoges continue de faire parler de lui dans la presse, non plus pour ses exploits sportifs mais pour ses démêlés avec la justice. Le 7 juillet 2004, la mauvaise gestion du club amène à une liquidation judiciaire. Le club doit être relégué au cinquième niveau du basket français, c’est-à-dire en Nationale 3. Cette décision sonne le glas du CSP Limoges.

A cet instant, Frédéric Forte, qui devait partir en vacances, décide de repousser son départ pour se rendre à Limoges. Il précise « il était pour moi impensable de laisser le club de Limoges descendre en nationale 3 lorsque l’on connait sa notoriété, son histoire et la passion qu’il suscite ». Seulement, à son arrivée sur place le 8 juillet 2004, lui qui pensait compter sur de nombreuses « forces vives » pour relancer le club, s’est en fait retrouvé seul.

L’accumulation d’articles dans les médias faisant acte des dérives du CSP Limoges, avait lassé l’ensemble des soutiens du club. La rétrogradation du Limoges CSP en Nationale 3 devenait une fatalité. Il remonte ainsi directement à Paris où il rencontre les décideurs de la Fédération Française de Basket Ball. Résultat : L’ancien meneur du CSP a 4 jours devant lui pour monter un budget et présenter un dossier finalisé aux membres de la FFBB dans l
e but d’intégrer la Nationale 1.


Le challenge parait impossible mais pourtant…

Dès son retour à Limoges, il décide de rencontrer les partenaires du club. Il trouvera les mots justes pour les conserver et les convaincre de faire partie d’une nouvelle aventure. « Nous ne nous sommes pas aventurés sur le champ sportif pour convaincre nos partenaires, car la visibilité en Nationale 1 est très inférieure à celle d’un club de Pro A. L’important était qu’ils aient conscience d’être à l’origine d’un nouveau projet ». Les collectivités territoriales ont également suivi le club, et apporter un soutien moral et financier important.

Durant ces 4 jours marathon, Frédéric Forte a fait face à de nombreux refus venant des banques. La perte de confiance de celles-ci était légitime suite aux nombreuses affaires du CSP Limoges. «Les banques me répondaient à chaque fois : je crois en votre projet, mais pas chez nous, on ne peut plus ». Il réussira tout de même à convaincre un dirigeant de sa propre banque de les accompagner dans le nouveau projet du CSP Limoges. Mais la pression est énorme, aucun écart possible.

De fait, le club a été autorisé à évoluer en Nationale 1. La Commission de contrôle et de gestion de la fédération (FFBB) lui a accordé une dérogation. "Cette mesure exceptionnelle est justifiée par la nécessité de pérenniser l'activité basket au sein d'un club incontestablement historique et qui a, par le passé, porté au plus haut les couleurs de la France à travers le Vieux continent", indique la FFBB. Et comme une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, Frédéric Forte décide de prendre la présidence d'une nouvelle association baptisée CSP Elite, qui dirigera cette équipe de Nationale 1.

Premier défi relevé avec succès pour F. Forte qui, à l’époque venait de signer un contrat avec le club italien de Scafati et ne sera donc pas disponible autant que sa fonction de président pourrait l'exiger. Mais sa présence rassure les collectivités et partenaires privés du club. Autres difficultés pour le nouveau président, il reste 3 semaines avant la reprise de l’entrainement. Le club doit recruter de nouveaux joueurs pour compenser les nombreux départs suite à la liquidation judiciaire du club.

La renaissance…

Le Limoges CSP est un club historique, atypique, unique. « Une grand-mère est venue me voir au club pour acheter son abonnement. Je n’avais pas eu le temps de préparer le tarif et nous étions encore loin de la reprise du championnat. Elle est repassée une heure plus tard pour s’inscrire. En un mois, on a vendu 800 abonnements pour un club qui évoluera en Nationale 1. A ce moment précis, j’ai compris que le CSP est promis à un bel avenir ».

Le club remonte ainsi rapidement en Pro B et continue de développer ses actions auprès de ses partenaires. Le CSP Limoges est considéré comme une véritable marque. La ville est connue pour son club de basket. C’est d’ailleurs une des raisons du soutien précieux des collectivités locales. Quant aux partenaires privés, ils ont pour la majeure partie accepté de « prendre l’autoroute avec nous ».

Frédéric Forte a compris également qu’il fallait s’entourer de personnes de confiance, et structurer le club. Il réduit ainsi la part d’incertitudes du champ sportif et « se donne les moyens de réussir ». Par la même occasion, il décide de former un véritable socle en recrutant Wilfried Duchemin directeur général du club, et Stéphane Ostrowski en tant que responsable marketing. Aujourd’hui, 6 personnes travaillent au sein de la cellule administrative du club pour gérer le quotidien mais aussi et surtout réfléchir au développement du club demain. Devant la complexité des tâches à entreprendre, Frédéric Forte avait pensé à déléguer certaines tâches à une agence de marketing sportif. « Le tarif n’était pas raisonnable, et nous ne voulions pas rééditer les erreurs de gestion qui ont amenées le club à être liquidé. D’ailleurs, nos chiffres actuels dépassent les prévisions de ces agences de marketing ». Il ajoute « qu’il ne ferme pas complètement la porte, mais que tout se fera dans l’intérêt du club ».

La structure actuelle permet au club de ne pas être dépendant des résultats sportifs. En cas d’échec cette année pour la montée en Pro A, cela n’empêchera pas le club de poursuivre son développement ni d’entamer l’ambition de ses dirigeants. Car avec ses 1 200 abonnés, ses 3 500 spectateurs en moyenne, ses 80 bénévoles qui s’investissent lors de chaque match, le CSP Limoges est plus qu’un club, c’est une institution du basket français. La fierté de ses supporters qui portent le maillot « Ici c’est Limoges » en est la parfaite illustration.

Par ailleurs, M Forte pose le problème de l’image que véhiculent les paris sportifs. En effet, ces nouveaux venus sur le marché du sport business vont être difficiles à gérer. Le président du CSP Limoges se montre pour l’instant réticent : « Il faudra clarifier les choses au départ, sinon la question de l’équité sportive, des résultats, seront remis en question chaque week-end. Imaginez un joueur qui parle à un partenaire issu du monde des paris après un match et que ce même joueur manque le panier décisif le match suivant. C’est un sujet complexe qui pose de véritables problèmes ». Il n’en demeure pas moins que demain les sociétés de paris sportifs vont apporter de nouvelles ressources financières et que c’est un virage important que chaque club devra maitriser. Le CSP Limoges veut avant toute chose conserver une image saine. Faisons confiance à toute l’équipe administrative du CSP pour trouver les meilleures solutions afin d’optimiser les revenus de leur club.


Ses nouvelles responsabilités...

Lorsque l’on interroge M Forte sur ses nouvelles responsabilités au sein de la Fédération Française de Basket Ball (il intègre le Comité directeur de la FFBB), il répond avec enthousiasme que c’est avec grand plaisir qu’il assumera cette double fonction. Il est néanmoins évident que M Forte va devoir déléguer plus de taches à son équipe et en particulier à W. Duchemin, DG du club, et S. Ostrowski, responsable marketing. La qualité et l’osmose qui règne avec son équipe lui permet d’envisager l’avenir sereinement. Quant au nom du futur entraineur de l’Equipe de France, M Forte s’est montré plus évasif sur le sujet en annonçant 2 candidats français et 2 pistes étrangères…affaire à suivre dans les tous prochains jours.

Merci à l'ESG et à Arene Evenement sans qui ce déplacement n'aurait pas été possible.


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